Fleur de Mai
Je marche vite sur le trottoir
Mon pas s’enfuit dans le noir
J’entends encore halluciné
Cette foule qui hurlait
Qui courait de tous côtés
Et cette fille qu’on étranglait des deux mains
Oui demain
On n’en dira plus rien
Mais chacun vantera sa folie
Les révoltés tous des conscrits
De pauvre trempe avaient montré
S’ils savaient fuir les policiers
En s’écriant égalité
Qu’ainsi ils en feraient fait assez
Oui assez
Pour être délivrés
D’une société qui les presse
Et leur ôte le droit d’ivresse
Et ceux-là qui suivent tout cortège
Ont fait s’effondrer le manège
De leurs tribuns en majuscule
Qui s’en retournent comme un scrupule
Qui bascule
Cherchant un crépuscule
Je marche vite sur le trottoir
Mon pas s’enfuit dans le noir
Elle n’a plus rien à espérer
Cette foule qui se tait
Chacun derrière son volet
Mais une fleur au mois de Mai
S’est fanée de chagrin
Et on n’en dit plus rien
(Paroles et Musique Yves ATLANI
Arrangements musicaux Stéphane SALERNO)