Après «cette chanson douce que me chantait ma maman» quand «j’ai quitté mon pays» même si «je n’ai pas eu de ballons rouges quand j’étais gosse dans mon quartier», «avec ma gueule de métèque, de juif errant…», j’ai tracé «ma route de Memphis» «ni Dieu ni maître» comme «les mauvais garçons» «les anarchistes»…. C’était «le temps béni de la rengaine», «des amoureux qui se bécotent sur les bancs publics», de «la maladie d’amour», «la bohème» en quelque sorte ou mieux encore «un beau roman une belle histoire». Mais même si «hier encore j’avais 20 ans», «pendant que je rêvais les aiguilles ont tourné il est déjà trop tard» quand «avec le temps» «ma jeunesse fout le camp» comme «les vieux» je m’entends dire «mais non Jeff t’es pas tout seul» «et maintenant que vais-je faire ?» «Ah tu verras tu verras ! » « à l’heure qu’il est » « en souvenir des souvenirs » en traversant le flot de ces musiques qui suspendent le temps, à force de suivre les régates des plus grandes voiles de la chanson française et boire les belles paroles de leurs airs éternels.
Dans cette éternité qu’ils nous ont inventée, sur les pas des Jacques Brel, Georges Brassens, Léo Ferré, Charles Aznavour, Serge Lama, Claude Nougaro, Georges Moustaki ou encore des Michel Fugain, Guy Bontempelli, Maxime Leforestier, Renaud, Michel Sardou Jo Dassin ou Eddy Mitchell sans oublier «l’oriental» de la ville et du pays d’où je viens comme lui Enrico Macias pour ne parler que de ceux qui me viennent Halliday qui ont accompagné ma vie : «quand je vois passer ces bateaux j’ai envie de me foutre à l’eau». Alors comme Charles Trenet, le fou chantant «je chante»…